Communiqués de la LDH, section de Poitiers

Combattre la haine raciste, 20 novembre 2013

Les sections de la Ligue des Droits de l’Homme de Poitiers et Châtellerault, s’alarment de la montée des mouvements d’extrême droite et de la banalisation des manifestations et des propos racistes. Elles appellent chacun à se mobiliser, à titre individuel ou collectif pour endiguer la haine et les violences visant en raison de leurs origines, de leur religion, ou de leur sexualité nos concitoyens et les étrangers vivant sur notre territoire. Elles affirment leur solidarité militante et civique à tous ceux et toutes celles qui en sont victimes. Elles dénoncent ceux qui dans un climat social difficile et l’approche d’échéances électorales attisent les mécontentements et incitent à la violence envers les personnes et les biens. Elles entendent contribuer, dans une démarche non partisane , le processus pouvant permettre une expression forte et unitaire pour la défense de la démocratie, de la République et des valeurs qui s’y rattachent. Et en appellent a ce joindre à la marche militante contre la racisme le 30 novembre.


janvier 2013, mariage pour tous

La section de Poitiers de la Ligue des Droits de l’Homme se félicite de la mobilisation de ce samedi en faveur du mariage pour tous. Elle continue à soutenir ce projet de loi et s’étonne qu’il existe en 2013 des organisations qui s’opposent à la réalisation de l’égalité, principe inscrit dans la déclaration des Droits de l’Homme et dans notre constitution. Elle appelle donc à la mobilisation de toutes et de tous pour la manifestation du 27 janvier à Paris afin d’assurer son plein succès.
La section de Poitiers de la LDH


Occupation de la mosquée de Poitiers, novembre 2012

Poitiers a été ce samedi une nouvelle étape dans l’action haineuse menée à travers la France par Génération Identitaire succursale du mouvement d’extrême droite Bloc Identitaire dont une section a été fondée voici quelques mois dans notre ville.
La section de Poitiers de la ligue des Droits de l’Homme veut tout d’abord témoigner sa solidarité avec la communauté musulmane pictave. Elle condamne fermement l’occupation de la mosquée. Pour elle, la liberté de conscience ne saurait être mise en cause comme ne sauraient être admises des manifestations d’incitation à la haine raciale.
Plus que jamais, elle souhaite la cohésion la plus forte possible de tous les citoyens attachés aux principes intangibles qui fondent notre République : la tolérance, la liberté, l’égalité, la fraternité. Elle se joindra dans ce cadre à toute initiative qui visera à renforcer cette cohésion.
(Communiqué de la section de Poitiers de la Ligue des Droits de l’Homme)

Mars 2012, meurtres à Toulouse

La section de Poitiers de la Ligue des Droits de l’Homme, réunie ce mardi, pense tout d’abord aux victimes et aux familles du tueur présumé de Toulouse. Elle adresse aux familles des victimes toutes ses condoléances.
Qu’ils relèvent d’un acte terroriste, politique, dément, ces meurtres sont inacceptables, et le pays tout entier doit le signifier avec une détermination égale à sa colère et à son chagrin. Depuis toujours, la LDH condamne les comportements racistes, les propos stigmatisant d’où qu’ils viennent. Sa tâche est chaque jour plus rude tant les dérives s’aggravent depuis ces dernières années.
Elle apporte donc son soutien à tout hommage qui sera rendu en mémoire des victimes et pour que règne un climat de tolérance et de respect.
La section de Poitiers de la LDH.


11 mars 2009, Ousman, Fanta et leur enfants

Jean-Yves Grulier : réaction à  chaud que je viens de transmettre à  Centre Presse suite à  un article (bien rédigé avec intervention de Yves Judde) concernant le renvoi dans son pays d'un guinéen.

OUI ! Comme vous le dites dans l'article rédigé par Philippe Bonnet, nous confirmons que nous sommes scandalisés en tant qu'association de défense des droits de l'homme mais aussi en tant que citoyens d'un pays, la France, qui vient de commémorer l'anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l'homme . Scandalisés par une décision prise chez nous à  Poitiers, comme ailleurs en France, de séparer une famille, un père de sa femme et de ses 3 enfants, cela en désaccord avec la Convention Internationale des Droits de l'enfant. Scandalisés par une reconduite brutale d'un père à  la frontière alors que sa femme allait accoucher. Scandalisés par le renvoi du père dans son pays d'origine alors qu'il est menacé dans son pays.

Jean-Yves Grulier, président de la section de Poitiers de la Ligue des Droits de l'Homme.


Casseurs à Poitiers le 10 octobre 2009
(communiqué de la section de Poitiers)

La Ligue des Droits de l’Homme comme beaucoup de citoyens poitevins ne se laisse pas abuser et déplore :

A Poitiers, beaucoup de citoyens ont été marqués par les évènements de samedi en tant qu’habitants de la ville, témoins ou victimes des dégradations et ils le sont aujourd’hui par les sanctions démesurées et injustes qui viennent d’être prises à l’égard de personnes qui ne sont pas les casseurs.

La Ligue des Droits de l’Homme demande en conséquence :


Le 14/10/2009
Section de Poitiers de la LDH

MANIFESTATION ET REPRESSION A POITIERS. Le 14/10/2009

La manifestation qui a eu lieu SAMEDI 17 OCTOBRE, pour soutenir les 3 personnes détenues dans la prison de Vivonne a été une réussite : 1000 participants ont défilé dans le silence de la Place du Palais de Justice au Parc de Blossac ; mais

Cette manifestation non violente était très encadrée, filmée et photographiée par un dispositif de policiers en civil impressionnant ; et c’est après le recueillement des manifestants devant le Monument des Resistances situé dans le Parc de Blossac que des policiers casqués et armés de flash-ball ont interpellés 3 personnes dont l’une d’entre elles aurait tenu des propos injurieux à l’égard du Procureur de la République. ; des renforts policiers , environ 80 présents aux 2 entrées du Parc de Blossac  sont intervenues ; face à la réprobation de cette foule pacifiste, les policiers ont renfermé les manifestants encore présents dans le parc de Blossac. Présents et choqués comme tous ceux qui ont assisté à ce déploiement de force de policiers déterminés, nous constatons que ces évènements n’ont pas dégénéré grâce au sang-froid des manifestants témoins de ces 3 arrestations et à la présence de la députée PS Catherine Coutelle que le directeur départementale de la sécurité présents à la tête des policiers a accepté d’écouter.


Communiqué de presse du SM et du SAF

Le 16 octobre 2009

Evénements de Poitiers : une justice sous pression sécuritaire ?

Samedi 10 octobre, le centre ville de Poitiers a été l’objet d’importantes dégradations à la suite d’une manifestation organisée de longue date par un « collectif anticarcéral ».

Sans doute pour faire oublier les carences manifestes du dispositif d’encadrement prévu par la préfecture de la Vienne, le ministre de l’Intérieur s’est empressé de suggérer à la justice de sanctionner « durement » les auteurs de ces dégradations.

Manifestement, le message a été parfaitement entendu par le parquet de Poitiers qui a immédiatement déféré en comparution immédiate les quelques manifestants interpellés. Le choix de cette option procédurale – singulièrement expéditive mais particulièrement adaptée pour surfer sur l’émotion – caractérise la soumission de plus en plus fréquente des autorités de poursuites aux injonctions de l’exécutif.

Comment comprendre autrement l’utilisation de cette procédure d’urgence alors qu’une information judiciaire a été simultanément ouverte du chef de participation à un attroupement armé ? De même, comment interpréter différemment l’appel interjeté par le procureur de la République de Poitiers des condamnations déjà très sévères prononcées par le tribunal correctionnel ?

Au surplus, le parquet a fait le choix de poursuivre séparément chacune des personnes interpellées dans l’intention manifeste de briser toute tentative de défense collective lors d’une audience qui a duré de 16 h à 2 h du matin, de manière à empêcher l’exercice d’une justice sereine et le déroulement équitable du procès.

Mais, au-delà de ce nouvel épisode d’instrumentalisation de la justice, cette affaire pose également la question de la surenchère sécuritaire. Fidèle à ce nouvel usage qui consiste à durcir la législation pénale au moindre fait divers, Brice Hortefeux a annoncé rien moins que la dissolution de « groupuscules » « d’ultra gauche », la réactivation du projet de loi sur les bandes, la réécriture du fichier EDVIGE et la généralisation de la vidéosurveillance.

Le Syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France dénoncent avec force cette exploitation idéologique des faits divers et son corollaire insupportable : la mise au pas de l’institution judiciaire.


Éducation civique - Vers un apprentissage de la xénophobie ?

Communiqué FCPE / FERC-CGT / GISTI / LDH / RESF / SNES-FSU, vendredi 6 juin 2008

Les organisations signataires ont pris connaissance avec la plus grande inquiétude des projets de nouveaux programmes d'éducation civique pour le collège sur lesquels le ministère de l'Education nationale a récemment consulté les enseignants concernés.

Elles s'émeuvent en particulier de lire, dans la partie du programme de 3e consacrée à la nationalité et la citoyenneté, un thème ainsi libellé : « La diversité de la population sur le territoire national est prise en compte en faisant apparaître (…) : – la nature des droits civils, économiques et sociaux accordés à tous les habitants régulièrement installés sur le territoire national. »

Cette formulation accrédite l’idée que les étrangers qui ne sont pas régulièrement installés sur le territoire ne bénéficieraient pas de droits civils, économiques et sociaux. Or, comme l’ont rappelé à de multiples reprises les tribunaux et comme essaient de le faire savoir les associations de défense des droits de l’Homme et les syndicats, les droits fondamentaux s’appliquent à tous, y compris aux étrangers sans papiers.

Ceux-ci peuvent notamment faire valoir leurs droits à la scolarité, aux soins, au mariage…[1]. Les grèves récentes de travailleurs sans-papiers sont aussi venues rappeler que le Code du travail doit leur être appliqué.

Bien sûr la politique de quotas d’expulsions et d’« immigration choisie » conduit chaque jour le gouvernement à bafouer ces principes tandis que ces dernières années se sont multipliées les politiques tendant à réduire les droits de tous les étrangers. Il est particulièrement choquant que le gouvernement, dont les actions en la matière ont été censurées à plusieurs reprises devant les juridictions nationales et européennes, tente d’accréditer auprès des jeunes collégiens l’idée selon laquelle ces politiques circonstancielles et négatrices de ses engagements internationaux auraient des fondements philosophiques universels.

Les organisations signataires ne resteront pas sans réagir devant ce qui leur apparaît comme un nouvel usage scolaire de la problématique de l’identité nationale dans ce qu’elle a de plus pernicieux. Elles seront particulièrement attentives à l’ensemble des nouveaux programmes d’éducation civique et dénonceront fermement toute tentative de transformer l’éducation civique en prosélytisme en faveur d’une vision réductrice de l’immigration et des droits de l’Homme.


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